Baromètre Montpellier : des personnels épuisés !

La fatigue, l’incertitude et la colère étaient les trois mots qui caractérisaient l’état d’esprit général de nos collègues en 2022. Les premières analyses du baromètre de l’UNSA Eduction montre qu’en 2023 la situation n’a pas évolué favorablement.

Encore peu de personnels se sentent reconnus et respectés dans leurs pratiques professionnelles. Près de 69,4% des répondant·e·s expriment ce manque de reconnaissance clairement. Si on affine un peu les résultats par catégories professionnelles, on s’aperçoit que tous les métiers sont concernés : 59.26 % des AESH ; 47,82 % des administratif·ve·s, 77,69 % des enseignant·es et CPE, 33 % des ingénieur··se·s d’études et 51,06 % des personnels de direction par exemple. Ce sentiment persiste chez nos collègues, preuve s’il en est, qu’il y a bel et bien un décrochage entre le ministère et ses personnels. Le changement de ministre ne suffit pas. C’est bien la méthode descendante, ignorant les difficultés et les réalités du terrain, qui est rejetée par l’ensemble des personnels qui sont 89.4 % à être en désaccord avec les choix politiques opérés par leur ministère.

La perte de sens dans les missions proposées revient de manière systématique pour près de 35% des répondant·e·s.  Là encore ce sentiment s’accroît d’années en années (20 % des personnels l’exprimaient en 2022). Quant aux des conditions de travail, plus de 77% des personnels ne les trouvent pas satisfaisantes. La charge de travail est un problème de plus en plus sensible chez les personnels qui porte le système à bout de bras et ne se sentent ni reconnus ni respectés.

Pourtant 92.12 % des collègues aiment encore leur profession. Ils et elles restent passionné·es oui ! Mais on peut se demander pour combien de temps encore ! Surtout quand on constate que peu de nos collègues (15%) conseilleraient leur métier à un·e jeune de son entourage alors même que la crise du recrutement fait peser des craintes sur la rentrée 2023. Plus de 35%  des personnels, ayant répondu au questionnaire, se disent prêts à changer de métier et à partir dans le secteur privé.

Il y a donc urgence à redonner de la reconnaissance et du respect aux personnels en augmentant les rémunérations et en reconnaissant le travail accompli.