[Montpellier] Assistantes sociales de l’Éducation nationale : un dialogue cordial mais stérile au Rectorat
Jeudi 16 octobre, Patricia Rodriguez et Danielle Sanchez, représentantes du SNASEN-UNSA, ont été reçues par le DRH du Rectorat de Montpellier et la responsable de la Division des personnels administratifs, techniques et d’encadrement (DPATE).
Plusieurs sujets majeurs ont été abordés, témoignant du malaise croissant dans les services sociaux de l’Éducation nationale.
Des frais de déplacements non remboursés
Les assistantes sociales de l’académie se voient reprocher de saisir leurs notes de frais trop tardivement. Une affirmation infondée.
Les représentants du Rectorat indiquent que des rallonges budgétaires peuvent être sollicitées auprès des DASEN, mais que les enveloppes, partagées avec les médecins et infirmières scolaires, resteront limitées.
Cette situation se traduit par des retards chroniques de remboursement, parfois datant de novembre 2024 et, dans certains départements, par la suspension du remboursement des frais de déplacements depuis la résidence administrative ou la fin des réunions de service en présentiel.
Certains professionnels renoncent même à suivre des formations, faute de prise en charge des frais engagés.
Des primes inéquitables et un CIA à deux vitesses
Concernant les primes REP et REP+, le Rectorat écarte toute généralisation de la récente jurisprudence du Conseil d’État favorable aux AESH, estimant qu’elle ne s’applique pas aux assistantes de service social.
S’agissant du Complément indemnitaire annuel (CIA), la disparité entre les académies reste flagrante : 950 € à Toulouse contre 650 € à Montpellier. Aucune harmonisation n’est prévue à ce stade, même si la possibilité d’un léger rehaussement pour Montpellier a été évoquée, aucun engagement concret ni calendrier n’ont été annoncés.
Des contrats précaires maintenus
Les CDD des assistantes de service social resteront limités à 10 mois, alors que d’autres personnels, comme par exemple les psychologues de l’Éducation nationale, sont depuis longtemps en contrat de 12 mois. Une situation d’autant plus incompréhensible que, dans d’autres académies, les assistantes sociales bénéficient déjà de contrats de 12 mois.
Une décision vécue comme une profonde injustice.
Formation, conditions de travail, prévention…
D’autres sujets majeurs, touchant directement aux conditions d’exercice et à la qualité du travail social, ont également été abordés, sans qu’aucune réponse ne soit apportée :
Condition de travail : besoin de recrutements, charge de travail grandissante, équipement informatique et téléphonique insuffisant, suppression des réunions biannuelles…
Formation : manque de formation faute de budget, absence de tutorat, analyse de pratiques au compte-gouttes…
Face à ces réponses insatisfaisantes, le SNASEN-UNSA déplore l’absence de perspectives d’amélioration et réaffirme ses revendications.
Le syndicat reste mobilisé et poursuivra ses interventions auprès du Rectorat et des DSDEN afin que les assistantes de service social de l’Éducation nationale obtiennent enfin la reconnaissance et les moyens qu’elles méritent.
