AESH : Enfin de nouvelles avancées
Depuis la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, l’école a fait appel à des dizaines et des dizaines de milliers de personnes pour accompagner la scolarisation des élèves en situation de handicap qui en avaient besoin. Ce sont des dizaines et des dizaines de milliers de personnes, très majoritairement en situation précaire, qui sont venues aider l’école à mettre en œuvre cette ambition exigeante. Actuellement, ce sont 121 000 agents qui exercent le métier d’AESH ou APSH.
L’état employeur met beaucoup trop de temps à sortir ces personnels d’une situation professionnelle et économique vulnérable. Il a fallu attendre juin 2019 pour publier un cadre de gestion et septembre 2019 pour en finir complètement avec les contrats aidés et généraliser le recrutement sur des contrats de droit public, débouchant sur des CDI. Ces deux premières étapes ont marqué des progrès.
Une troisième étape importante vient d’être franchie lors du Comité Technique Ministériel (CTM) du 21 juillet. Après des discussionsdébutées il y a plus d’un an, l’UNSA Education a enfin obtenu des éléments concrets concernant la rémunération des AESH. Les évolutions pour la rémunération et les perspectives des AESH se concrétisent enfin. Le CTM a acté une nouvelle grille de rémunération et d’avancement. Certaines des exigences que nous portions comme la reprise d’ancienneté ont également trouvé une traduction dans les textes qui vont dans le bon sens.
L’UNSA Education salue ces nouvelles avancées. Il reste cependant, des possibilités pour améliorer ce projet et c’est bien le sens de nos propositions d’amendement pour que toute l’ancienneté, que ce soit d’accompagnant ou de contrats de droit public, soit reprise.
Ce nouveau cadre réglementaire sera effectif dès le 1er septembre 2021, même s’il faudra plusieurs semaines, voire mois, pour le traduire sur les feuilles de paye avec un effet rétroactif.
L’UNSA Education se félicite qu’une augmentation du budget de 60 millions d’euros ait été réservée pour 2022. Pour autant, l’objectif d’une rémunération permettant aux AESH de vivre dignement de l’exercice de leur métier n’est pas encore atteint, en particulier en raison du temps de travail incomplet imposé à ces personnels. Le travail devra donc continuer et l’UNSA Education est déterminée à le poursuivre.