Sans science, pas de conscience (citoyenne).

Du 9 au 13 octobre se déroule la 13ème édition de la fête de la science, occasion de découvrir les laboratoires, les installations scientifiques et de rencontrer les chercheurs. Ces grandes manifestations publiques et médiatiques ont certainement leur intérêt. Tant mieux si elles popularisent le besoin de chacun de s’émerveiller, de chercher, de découvrir, de comprendre. Elles ne doivent pas occulter que notre rapport à la science et à ses avancées fait aujourd’hui largement partie de nos nouveaux analphabétismes, de notre déficit citoyen et démocratique.

Pas un jour, pratiquement, sans qu’un débat ne soit lancé sur les mutations énergétiques, les nouveaux enjeux thérapeutiques, les théories économiques, l’existence ou non des races humaines… Paroles d’experts contre points de vue de « savants » s’affrontent, s’opposent et pontifient. Combien d’auditeurs, de (télé)spectateurs, de lecteurs sont en capacité de suivre, de comprendre, de se faire leur propre opinion ?
Or, les enjeux de notre société, la compréhension de son fonctionnement, les pistes pour son évolution passent par les sciences. Médecine, physique, mathématiques, chimie, biologie, mais aussi histoire, philosophie, littérature, géographie, ethnologie, écologie, économie… nécessitent d’être mobilisées pour donner des clés de lecture, faire des liens, redonner du sens complexe et permettre les orientations, les choix, les décisions.
Pouvoir agir en citoyen demande que nous possédions ces connaissances. Mais que dire de notre culture scientifique ? Que pour beaucoup (beaucoup d’entre nous et bien des contenus), elle est constituée de savoirs théoriques, abstraits qui ne font ni lien, ni sens avec ce que nous vivons.
Nous ne pouvons, certes tous être ou devenir des savants. En permanence – et c’est heureux – il nous faudra des Albert Jacquard, Pierre-Gille de Gennes, Hubert Reeves, Edgar Morin, Michel Serres… pour être « des veilleurs, qui donnent l’alerte lorsqu’ils voient se répandre des contrevérités ou quand ils assistent à des actes inacceptables » comme l’écrivait Albert Jacquard dans « L’Équation du Nénuphar ». Pour pouvoir répondre à leurs alertes, il nous faut être sensibilisé à cette démarche du tâtonnement, des petits pas, des remises en questions. Il nous faut apprendre de nos erreurs, comprendre ce que nous ne comprenons pas, savoir chercher.
L’Éducation scientifique est un des leviers de cet apprentissage. A l’École, au centre de loisir, avec des associations comme « Les petits débrouillards », en suivant « C’est pas sorcier » à la télévision ou sur le web, dans les expositions interactives proposées par les CCSTI (centres de culture, scientifique, technique et industrielle), dans les clubs « science et citoyenneté » du CNRS, cette découverte peut prendre sens grâce aux manipulations, aux démarches actives, aux échanges avec les professeurs, médiateurs et animateurs scientifiques. Elle permet ainsi de relier les grandes découvertes à nos débats de société, de proposer des réponses contre le racisme, des pistes pour éviter l’épuisement de la planète, des alternatives économiques…
La science nous rend conscient du monde dans lequel nous vivons et de notre responsabilité d’agir pour son avenir. Une bonne raison pour ne pas se contenter de la fêter uniquement cinq jours par an !

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Du 9 au 13 octobre se déroule la 13ème édition de la fête de la science, occasion de découvrir les laboratoires, les installations scientifiques et de rencontrer les chercheurs. Ces grandes manifestations publiques et médiatiques ont certainement leur intérêt. Tant mieux si elles popularisent le besoin de chacun de s’émerveiller, de chercher, de découvrir, de comprendre. Elles ne doivent pas occulter que notre rapport à la science et à ses avancées fait aujourd’hui largement partie de nos nouveaux analphabétismes, de notre déficit citoyen et démocratique.

Pas un jour, pratiquement, sans qu’un débat ne soit lancé sur les mutations énergétiques, les nouveaux enjeux thérapeutiques, les théories économiques, l’existence ou non des races humaines… Paroles d’experts contre points de vue de « savants » s’affrontent, s’opposent et pontifient. Combien d’auditeurs, de (télé)spectateurs, de lecteurs sont en capacité de suivre, de comprendre, de se faire leur propre opinion ?
Or, les enjeux de notre société, la compréhension de son fonctionnement, les pistes pour son évolution passent par les sciences. Médecine, physique, mathématiques, chimie, biologie, mais aussi histoire, philosophie, littérature, géographie, ethnologie, écologie, économie… nécessitent d’être mobilisées pour donner des clés de lecture, faire des liens, redonner du sens complexe et permettre les orientations, les choix, les décisions.
Pouvoir agir en citoyen demande que nous possédions ces connaissances. Mais que dire de notre culture scientifique ? Que pour beaucoup (beaucoup d’entre nous et bien des contenus), elle est constituée de savoirs théoriques, abstraits qui ne font ni lien, ni sens avec ce que nous vivons.
Nous ne pouvons, certes tous être ou devenir des savants. En permanence – et c’est heureux – il nous faudra des Albert Jacquard, Pierre-Gille de Gennes, Hubert Reeves, Edgar Morin, Michel Serres… pour être « des veilleurs, qui donnent l’alerte lorsqu’ils voient se répandre des contrevérités ou quand ils assistent à des actes inacceptables » comme l’écrivait Albert Jacquard dans « L’Équation du Nénuphar ». Pour pouvoir répondre à leurs alertes, il nous faut être sensibilisé à cette démarche du tâtonnement, des petits pas, des remises en questions. Il nous faut apprendre de nos erreurs, comprendre ce que nous ne comprenons pas, savoir chercher.
L’Éducation scientifique est un des leviers de cet apprentissage. A l’École, au centre de loisir, avec des associations comme « Les petits débrouillards », en suivant « C’est pas sorcier » à la télévision ou sur le web, dans les expositions interactives proposées par les CCSTI (centres de culture, scientifique, technique et industrielle), dans les clubs « science et citoyenneté » du CNRS, cette découverte peut prendre sens grâce aux manipulations, aux démarches actives, aux échanges avec les professeurs, médiateurs et animateurs scientifiques. Elle permet ainsi de relier les grandes découvertes à nos débats de société, de proposer des réponses contre le racisme, des pistes pour éviter l’épuisement de la planète, des alternatives économiques…
La science nous rend conscient du monde dans lequel nous vivons et de notre responsabilité d’agir pour son avenir. Une bonne raison pour ne pas se contenter de la fêter uniquement cinq jours par an !