Reconnaissance et visibilité : les personnels de soutien éducatif à l’honneur

Intervention de l’UNSA Éducation : reconnaître pour émanciper
Représentant l’UNSA Éducation, Boris Faure, secrétaire national AETI, a insisté sur la nécessité d’une reconnaissance concrète et quotidienne des personnels de soutien éducatif. « Il s’agit de sortir de l’invisibilité. Les personnels de service, administratifs, de restauration, d’entretien sont les piliers de nos établissements. Il faut leur rendre leur juste place », a-t-il affirmé.
Il a défendu une vision du projet éducatif commun, intégrant tous les acteurs de la communauté scolaire. À titre d’exemple, il a évoqué la collaboration entre personnels de restauration et professeurs pour mener une lutte commune contre la malbouffe et l’obésité. Cette approche transversale replace chacun dans une logique de coopération éducative.
Pour une mobilité ascendante et une reconnaissance sociale
Boris Faure a plaidé pour une politique active de promotion interne et de mobilité, permettant à chacun d’évoluer dans sa carrière. Il a souligné qu’il ne s’agissait pas d’une logique de lutte des classes, mais bien d’une volonté d’émancipation : permettre à un agent ouvrier de devenir personnel administratif, ou à un personnel administratif de progresser vers des fonctions d’encadrement supérieur.
« Nous ne devons pas nous résigner à une reproduction des inégalités au sein même de l’Éducation nationale. L’émancipation passe aussi par des parcours ouverts et accompagnés pour tous les personnels », a-t-il conclu.
Un appel partagé à l’action
Les échanges ont montré que cette question de reconnaissance dépasse les frontières : partout dans le monde, les personnels de soutien sont essentiels mais sous-valorisés. L’Internationale de l’Éducation s’est engagée à poursuivre ses actions de plaidoyer pour leur donner plus de visibilité, de droits et de perspectives.