Mécenat d’entreprise, un exemple souterrain

Le mécénat n’est pas le parrainage (ou sponsoring), il est encadré par la loi et doit porter sur un don pour une œuvre d’intérêt général. Si le bénéficiaire est éligible au mécénat déductible, le don ouvre droit, pour les donateurs (entreprises et particuliers), à certains avantages fiscaux. Depuis des siècles, le mécénat permet à des artistes de vivre et à des œuvres d’exister, qu’en est-il aujourd’hui ? En voici, un exemple actuel.
Un lieu public peut être entretenu et aménagé par une entreprise privée. C’est le cas des parkings souterrains, par exemple. A Lyon, la société LPA (Lyon Parc Auto) qui exploite les principaux parkings s’inscrit dans la Biennale d’art contemporain et offre ses espaces à des artistes.  Des œuvres réparties dans cinq parkings de la ville (à voir ici )intégrées dans le programme de street art Wall drawing #2, en partenariat avec le musée d’art contemporain de la ville. Cinq artistes se sont exprimés, leurs œuvres temporaires ou pérennes sont visibles jusqu’en janvier.

Une entreprise qui a pour slogan « la mobilité est un art », ne pouvait qu’inclure le mécénat dans sa politique. Soutien financier aux différentes manifestations culturelles  de la ville comme le festival du polar (Quais du polar) ou du concours international de musique de chambre, son PDG s’exprime ainsi : « Depuis plus de vingt ans, LPA a su créer une approche très novatrice en intégrant très tôt l’art dans ses réflexions et dans ses projets afin de montrer que la créativité, l’art et l’innovation étaient intimement liés. Au-delà d’une simple dimension artistique avec l’intégration d’œuvres dans les parkings, c’est bien une réelle prise en compte de l’art et du design dans toutes ses dimensions, esthétique bien sûr, mais aussi facteur de sécurisation et d’information du public. »

C’est sûr qu’un parking, ça peut être un endroit sombre, voire glauque et y faire entrer une expression artistique colorée ne peut que donner un sentiment de mieux-être. C’est en ce sens qu’a travaillé l’artiste américaine Maya Hayuk « Ma création est divisée en morceaux comme peuvent être les mots si on peut les voir et les lire. Toutes les créations que je peins sont propres à l’endroit où je suis. Ce parking souterrain est plutôt sombre. J’avais envie de le rendre plus lumineux. Et ce que j’avais envie de restituer quand on passe à côté c’est qu’on ait le sentiment de créer une chanson. C’est comme une mélodie. »
En conclusion, ces mots de Thierry Raspail, directeur du musée d’art contemporain de Lyon : « Les parkings, c’est évident, ne sont pas des lieux de création familiers pour les artistes. Mais ce sont des espaces très fréquentés, aux architectures fonctionnelles et, à ce titre, ce sont de véritables enjeux pour les artistes, notamment pour ceux que l’on qualifie de « street artistes », c’est-à-dire ceux qui ont leur atelier dans la rue. Comment capter le regard ? Comment retenir l’automobiliste quelques secondes de plus, lui apporter un zeste de poésie dans un lieu où on ne l’attend pas ? C’est toute la question. Il s’agit pour eux de détourner notre regard de nos préoccupations immédiates pour l’amener quelques secondes seulement, mais quelques secondes quand même, à rêver, à s’interroger, à sourire. C’est le rôle de l’art que d’être au milieu de la vie. Les parkings font partie de notre vie la plus quotidienne et c’est ce que nous permet ce partenariat avec LPA. »

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Le mécénat n’est pas le parrainage (ou sponsoring), il est encadré par la loi et doit porter sur un don pour une œuvre d’intérêt général. Si le bénéficiaire est éligible au mécénat déductible, le don ouvre droit, pour les donateurs (entreprises et particuliers), à certains avantages fiscaux. Depuis des siècles, le mécénat permet à des artistes de vivre et à des œuvres d’exister, qu’en est-il aujourd’hui ? En voici, un exemple actuel.
Un lieu public peut être entretenu et aménagé par une entreprise privée. C’est le cas des parkings souterrains, par exemple. A Lyon, la société LPA (Lyon Parc Auto) qui exploite les principaux parkings s’inscrit dans la Biennale d’art contemporain et offre ses espaces à des artistes.  Des œuvres réparties dans cinq parkings de la ville (à voir ici )intégrées dans le programme de street art Wall drawing #2, en partenariat avec le musée d’art contemporain de la ville. Cinq artistes se sont exprimés, leurs œuvres temporaires ou pérennes sont visibles jusqu’en janvier.

Une entreprise qui a pour slogan « la mobilité est un art », ne pouvait qu’inclure le mécénat dans sa politique. Soutien financier aux différentes manifestations culturelles  de la ville comme le festival du polar (Quais du polar) ou du concours international de musique de chambre, son PDG s’exprime ainsi : « Depuis plus de vingt ans, LPA a su créer une approche très novatrice en intégrant très tôt l’art dans ses réflexions et dans ses projets afin de montrer que la créativité, l’art et l’innovation étaient intimement liés. Au-delà d’une simple dimension artistique avec l’intégration d’œuvres dans les parkings, c’est bien une réelle prise en compte de l’art et du design dans toutes ses dimensions, esthétique bien sûr, mais aussi facteur de sécurisation et d’information du public. »

C’est sûr qu’un parking, ça peut être un endroit sombre, voire glauque et y faire entrer une expression artistique colorée ne peut que donner un sentiment de mieux-être. C’est en ce sens qu’a travaillé l’artiste américaine Maya Hayuk « Ma création est divisée en morceaux comme peuvent être les mots si on peut les voir et les lire. Toutes les créations que je peins sont propres à l’endroit où je suis. Ce parking souterrain est plutôt sombre. J’avais envie de le rendre plus lumineux. Et ce que j’avais envie de restituer quand on passe à côté c’est qu’on ait le sentiment de créer une chanson. C’est comme une mélodie. »
En conclusion, ces mots de Thierry Raspail, directeur du musée d’art contemporain de Lyon : « Les parkings, c’est évident, ne sont pas des lieux de création familiers pour les artistes. Mais ce sont des espaces très fréquentés, aux architectures fonctionnelles et, à ce titre, ce sont de véritables enjeux pour les artistes, notamment pour ceux que l’on qualifie de « street artistes », c’est-à-dire ceux qui ont leur atelier dans la rue. Comment capter le regard ? Comment retenir l’automobiliste quelques secondes de plus, lui apporter un zeste de poésie dans un lieu où on ne l’attend pas ? C’est toute la question. Il s’agit pour eux de détourner notre regard de nos préoccupations immédiates pour l’amener quelques secondes seulement, mais quelques secondes quand même, à rêver, à s’interroger, à sourire. C’est le rôle de l’art que d’être au milieu de la vie. Les parkings font partie de notre vie la plus quotidienne et c’est ce que nous permet ce partenariat avec LPA. »