Formation spécialisée : L’Unsa Education quitte la séance !
En début de séance, l’ensemble des organisations syndicales ont lu une déclaration liminaire commune, dans laquelle ils ont explicitement formulés les nombreux problèmes qui empêchaient le bon fonctionnement de la F3SCTMEN.
Les OS ont rappelé que l’instance ne peut plus fonctionner correctement dans un contexte où les convocations et documents arrivent systématiquement trop tard. Les délais règlementaires ne sont pas respectés, plus qu’un détail, cela engendre une sérieuse difficulté pour les étudier. De même, les avis et procès-verbaux adoptés en séance ne sont même plus publiés sur le site ministériel. Certaines thématiques pourtant essentielles sont refusées à l’ordre du jour. Les documents présentés par l’administration sont souvent déjà finalisés, ailleurs, sans échange préalable avec la formation spécialisée qui connaît vos problématiques de terrain. Cet ensemble de dysfonctionnements crée un climat de travail dégradé dans lequel il devient impossible d’exercer pleinement nos prérogatives en matière d’analyse des risques, de prévention et de suivi de l’organisation du travail.
Dans cette expression collective, l’UNSA Éducation a rappelé, comme à chacune de ses interventions, que le dialogue social ne peut être efficace qu’à la condition de disposer d’informations fiables, de données consolidées et d’un temps de préparation suffisant. L’organisation a insisté sur les difficultés liées à la fiabilité des remontées académiques, et sur les angles morts persistants concernant les risques psychosociaux du quotidien. Il est nécessaire de renforcer l’accès des F3SCT locales aux informations essentielles à l’exercice de leurs missions. L’Unsa Education a formulé une exigence partagée par toutes les OS : il est urgent d’améliorer les conditions d’exercices de l’instance, afin de mener une véritable prévention dans l’intérêt de tous les agents.
Face à ces alertes, l’administration a avancé plusieurs explications. Elle a évoqué l’instabilité politique récente, la charge importante que représentent les chantiers nationaux comme l’amiante, la prévention du risque suicidaire ou la médecine de prévention, ainsi que les difficultés de coordination entre trente académies aux fonctionnements hétérogènes. Ces justifications, déjà entendues lors de précédentes séances, n’ont répondu à aucune des difficultés concrètes soulevées.
L’Unsa Education et les autres organisations syndicales, unanimement ont donc décidé de quitter l’instance. Cette position n’est pas dirigée contre les personnels du ministère, dont le travail a été explicitement salué. Elle résulte d’un constat clair : sans moyens suffisants, sans volonté politique de garantir un fonctionnement rigoureux, et sans écoute réelle de l’employeur, les représentants du personnel ne sont plus en mesure d’exercer correctement leur mandat. Tant que les travaux de l’instance ne se feront pas dans de bonnes conditions de travail, il est impossible de continuer comme si de rien n’était. Toujours à vos côtés et jamais dupe, l’Unsa éducation se bat pour vos conditions de travail et une meilleure prévention des risques professionnels
