Décrochage scolaire: Le Céreq évalue l’expérience des GPDS

A la fin des années 2010, on assiste à un changement de paradigme dans la lutte contre le décrochage scolaire : cap sur la prévention !

C’est dans ce contexte que le Plan national de lutte contre le décrochage scolaire de la rentrée 2014 prévoit la généralisation des GPDS (groupe de prévention du décrochage scolaire) , avec l’objectif majeur d’y réunir tous les acteurs de la communauté éducative : équipes de direction, personnels pédagogiques et éducatifs, représentants des services sociaux et de santé. Si la collaboration est le fil conducteur de la mesure, la composition des groupes et la place des enseignants sont peu précisées.

Les équipes de direction de 120 établissements, sur trois académies différentes (Aix-Marseille, Créteil et Lyon), ont ainsi été enquêtées et les pratiques du travail collaboratif prévu sont loin d’être homogènes.

Les chercheurs proposent alors une analyse basée sur une typologie :

1/ une collaboration restreinte et orientée vers le traitement des ruptures, dans 28% des établissements, aussi bien des lycées que des collèges. Ici le nombre de personnels mobilisés est réduit et se charge principalement de traiter l’urgence des situations individuelles. Autre élément important à retenir : le dispositif fonctionne autour de la vie scolaire à partir du moment où l’absentéisme constitue le principal indicateur et le CPE a alors un rôle très important. 

2/ Un travail collaboratif de prévention structuré mais sans enseignants, dans 18% de l’ensemble. Dans ce cas de figure, la question du décrochage scolaire est véritablement une priorité. Ce sont surtout des lycées professionnels, souvent situés en banlieues. Ici, « les chefs d’établissement ont une analyse globale du phénomène(…) et les équipes de direction expriment leur souhait de voir évoluer le regard porté sur l’élève et les manières de faire dans les domaines du climat scolaire et de la justice scolaire. Une spécificité à retenir est l’ancienneté de la politique de traitement contre le décrochage, caractérisée par une multitude de dispositifs, projets, expérimentations…

3/ Les enseignants associés à une démarche de prévention élargie à la pédagogie, dans 36% des établissements, surtout des lycées (professionnels ou généraux). Les pratiques pédagogiques se retrouvent au cœur des évolutions souhaitées, à la base même de la prévention. Ici on expérimente des modalités pédagogiques alternatives : classes sans notes, partenariat pédagogique entre enseignants de lycée et de collège pour anticiper le décrochage scolaire, temps dédiés à des échanges entre enseignants….Par ailleurs, dans certains cas les GPDS deviennent une instance à part entière et accueillent même les familles.

4/ L’implication de l’ensemble de la communauté scolaire, dans 18% des établissements, principalement des collèges. La philosophie guidant l’action s’appuie sur les objectifs de réussite et de persévérance. Ici, « les initiatives individuelles développées de longue date en matière de réflexion pédagogique sont devenues par la suite un système cohérent et collectif de pratiques, à l’instar de l’aide aux devoirs, des ateliers de lecture et d’écriture ou de la méthodologie mise en place tout au long de l’année de sixième ».

Publication particulièrement stimulante pour l’ensemble des professionnels de l’éducation que vous pourrez retrouver ici

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A la fin des années 2010, on assiste à un changement de paradigme dans la lutte contre le décrochage scolaire : cap sur la prévention !

C’est dans ce contexte que le Plan national de lutte contre le décrochage scolaire de la rentrée 2014 prévoit la généralisation des GPDS (groupe de prévention du décrochage scolaire) , avec l’objectif majeur d’y réunir tous les acteurs de la communauté éducative : équipes de direction, personnels pédagogiques et éducatifs, représentants des services sociaux et de santé. Si la collaboration est le fil conducteur de la mesure, la composition des groupes et la place des enseignants sont peu précisées.

Les équipes de direction de 120 établissements, sur trois académies différentes (Aix-Marseille, Créteil et Lyon), ont ainsi été enquêtées et les pratiques du travail collaboratif prévu sont loin d’être homogènes.

Les chercheurs proposent alors une analyse basée sur une typologie :

1/ une collaboration restreinte et orientée vers le traitement des ruptures, dans 28% des établissements, aussi bien des lycées que des collèges. Ici le nombre de personnels mobilisés est réduit et se charge principalement de traiter l’urgence des situations individuelles. Autre élément important à retenir : le dispositif fonctionne autour de la vie scolaire à partir du moment où l’absentéisme constitue le principal indicateur et le CPE a alors un rôle très important. 

2/ Un travail collaboratif de prévention structuré mais sans enseignants, dans 18% de l’ensemble. Dans ce cas de figure, la question du décrochage scolaire est véritablement une priorité. Ce sont surtout des lycées professionnels, souvent situés en banlieues. Ici, « les chefs d’établissement ont une analyse globale du phénomène(…) et les équipes de direction expriment leur souhait de voir évoluer le regard porté sur l’élève et les manières de faire dans les domaines du climat scolaire et de la justice scolaire. Une spécificité à retenir est l’ancienneté de la politique de traitement contre le décrochage, caractérisée par une multitude de dispositifs, projets, expérimentations…

3/ Les enseignants associés à une démarche de prévention élargie à la pédagogie, dans 36% des établissements, surtout des lycées (professionnels ou généraux). Les pratiques pédagogiques se retrouvent au cœur des évolutions souhaitées, à la base même de la prévention. Ici on expérimente des modalités pédagogiques alternatives : classes sans notes, partenariat pédagogique entre enseignants de lycée et de collège pour anticiper le décrochage scolaire, temps dédiés à des échanges entre enseignants….Par ailleurs, dans certains cas les GPDS deviennent une instance à part entière et accueillent même les familles.

4/ L’implication de l’ensemble de la communauté scolaire, dans 18% des établissements, principalement des collèges. La philosophie guidant l’action s’appuie sur les objectifs de réussite et de persévérance. Ici, « les initiatives individuelles développées de longue date en matière de réflexion pédagogique sont devenues par la suite un système cohérent et collectif de pratiques, à l’instar de l’aide aux devoirs, des ateliers de lecture et d’écriture ou de la méthodologie mise en place tout au long de l’année de sixième ».

Publication particulièrement stimulante pour l’ensemble des professionnels de l’éducation que vous pourrez retrouver ici