Code vestimentaire en été et en canicule?

1. Un cadre réglementaire souple cependant encadré

Dans la fonction publique d’État, aucun code vestimentaire strict n’est imposé par la loi. Les agents bénéficient d’une relative liberté dans leur manière de se vêtir. Toutefois, cette liberté s’exerce dans le respect de trois grands principes :

• les exigences liées à la nature du poste (avec un contact direct au public ou pas, la sécurité, ou les besoins du métier),
• le principe de neutralité (religieuse, politique, philosophique),
• et le maintien de l’image professionnelle du service public.

Autrement dit, un agent peut se voir imposer une tenue ou se voir interdire certaines pièces vestimentaires si cela est justifié par l’intérêt du service et de son poste. L’administration peut, par exemple, proscrire le port du bermuda ou des tongs si cela nuit à la crédibilité du poste occupé.

2. Une exigence de tenue adaptée selon les fonctions
   • Les fonctions d’enseignement et d’encadrement

Pour les personnels enseignants, d’éducation, de direction ou de gestion, le principe d’exemplarité est souvent invoqué. Le port de vêtements trop décontractés (bermuda, débardeur, tongs) peut être jugé contraire à l’autorité éducative ou à l’image du service public. Une décision de justice a d’ailleurs déjà validé ce principe pour un enseignant de Cayenne en 2003 qui faisait court en short.

• •   Les métiers à risques ou en extérieur

Les personnels techniques, agents de maintenance, d’entretien, ou encore les animateurs sportifs doivent respecter des consignes de sécurité précises. Le port d’équipements de protection (chaussures fermées, jambières, gilets réfléchissants) est parfois obligatoire. Dans ces cas-là, la question de l’élégance passe après la prévention des risques professionnels.

• • Les personnels de bureau ou sans contact direct avec le public

Pour les personnels administratifs notamment travaillant sans contact direct avec le public, une souplesse plus grande peut être envisagée, notamment en période de canicule. Toutefois, là aussi, la décence et la sobriété restent la règle. La liberté vestimentaire n’exonère pas du respect des codes implicites de professionnalisme, en particulier dans les rectorats ou services accueillant du public.

3. Adapter sa tenue aux fortes chaleurs : quelles marges de manœuvre ?

En période de forte chaleur, il est normal de rechercher des tenues plus légères et respirantes. Certaines alternatives pratiques permettent de concilier confort thermique et respect des contraintes professionnelles :

• Tissus légers et respirants : lin, coton, viscose, ou matières techniques anti-transpiration (type dry-fit ou climacool).
• Couleurs claires : elles retiennent moins la chaleur que les tons sombres (blanc, beige, pastel).
• Vêtements amples : chemises larges, tuniques, pantalons fluides qui favorisent la circulation de l’air.
• Manches 3/4 ou retroussables pour allier protection solaire et confort thermique.
• Robes ou jupes 
• Pantalons à jambes amovibles ou modulables : très utilisés par les agents techniques ou en mobilité.
• Chemises ou blouses techniques : conçues pour évacuer la chaleur
• Chaussures légères : les sandales peuvent être tolérées dans des bureaux sans contact public, à condition de ne pas compromettre la sécurité ni l’image du service.

En conclusion, l’UNSA Éducation rappelle l’importance de respecter les règles en vigueur, tout en tenant compte des conditions climatiques. Il est essentiel que les personnels puissent adapter leur tenue afin de ne pas subir les effets de la chaleur, dans le respect du cadre professionnel. Rappelons qu’aucun code vestimentaire strict n’est imposé par la loi, mais que des excès peuvent être sanctionnés, comme le confirme la jurisprudence.
L’UNSA Éducation vous souhaite à chacune et chacun un très bel été.

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