Caroline Parmentier ou le véritable visage du Rassemblement national

Récemment épinglée par la presse après les révélations de déclarations scandaleuses, la députée de la 9e circonscription du Pas-de-Calais reste dans l'actualité. Ses équipes auront certainement pu suivre, depuis leur permanence, la manifestation des habitants de Béthune le mercredi 25 juin. L’attitude de cette parlementaire démontre que, malgré la stratégie de dédiabolisation du RN, son fond idéologique d’extrême-droite reste le même.

Sous le vernis de respectabilité, des idées de haine et d’exclusion

Les déclarations sexistes, homophobes et racistes illustrent l’ampleur du décalage entre l’ambition de respectabilité entreprise par Marine Le Pen depuis une dizaine d’années et la réalité de terrain incarnée par les militants du Rassemblement national. Les déclarations de la députée dans le journal nationaliste Présent et ses différentes prises de position sur les réseaux sociaux ne laissent place à aucune ambiguïté. Ses sorties sur le « lobby LGBT » ou sur l’homosexualité sont dignes des déclarations les plus crasses du fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen. La référence à un promoteur notoire du nazisme, comme le collaborationniste belge Léon Degrelle, en dit long sur l’idéologie de l’élue du RN.

Ce n’est pas un événement isolé. En effet, lors des précédentes échéances électorales de nombreux candidats avaient déjà été identifiés par la presse nationale et la presse quotidienne régionale. Ces révélations avaient rappelé alors à tous les Français que ces comportements n’étaient pas des exceptions au sein du parti d’extrême-droite.

Pourtant, les ténors du RN naviguent entre déni et mauvaise foi en en appelant à des faits isolés ou des erreurs de jeunesse. Ces éléments de langage symbolisent toutes les contradictions et l’irresponsabilité de ce parti qui ose s’afficher comme le défenseur des valeurs républicaines tout en investissant des candidats qui portent les pires discours de haine.

Ce véritable visage affiché par les candidats de terrain du Rassemblement national tranche radicalement avec la vitrine nationale présentée par Jordan Bardella ou Marine Le Pen qui s’affichent tout sourire en caressant des chats sur TikTok ou Instagram.

Un sursaut citoyen

Heureusement, la manifestation du 25 juin qui réunissait une vingtaine d’associations et de partis politiques (à l’appel du collectif antifasciste du bassin minier) est apparu comme un signe d’espoir. Des citoyens se sont levés pour s’opposer et dénoncer la diffusion des idées d’extrême-droite.

Depuis 2023, dans un territoire où le Rassemblement national a exploité de manière éhontée la détresse, la souffrance et le sentiment d’abandon d’une partie de la population, la population essayait déjà d’alerter en s’appuyant sur le milieu associatif.

Dans ce combat, Béthune ne fait pas figure d’exception et ce phénomène de résistance n’est pas réductible à l’affaire Caroline Parmentier. Par ailleurs, on retrouve, dans tous cortèges de manifestation, de nombreux jeunes. À travers toute la France, le tissu associatif fait montre d’une grande utilité face à la montée en puissance de la propagande d’extrême-droite. Ce sont des milliers de bénévoles et de salariés de ces associations qui s’engagent dans ce combat et qui sont porteurs des valeurs de solidarité, de progrès et de culture que nous chérissons tant. Qu’il s’agisse de la question du climat, de la situation des migrants, de la montée de l’antisémitisme et du racisme anti-musulman, la jeunesse prend ses responsabilité et milite en venant grossir les rangs des cortèges en portant haut les valeurs de progrès et en donnant espoir à tout un pays.

  Pour l’UNSA Éducation, cette bataille des idées est absolument centrale et la diffusion des valeurs républicaines est un enjeu majeur en particulier dans la construction et la formation de nos jeunes. L’éducation dans son acception la plus large a donc, plus que jamais, son rôle à jouer pour protéger et promouvoir notre modèle républicain fondé sur les valeur de liberté, d’égalité et de fraternité.

Dans une société de l’ultra communication où les vérités alternatives viennent contester les faits, ou l’émotion prend le pas sur la raison, notre République a besoin de citoyens formés et informés.  

Notre fédération, aux côtés du mouvement associatif et de tous les citoyens engagés, continuera à dénoncer  et à combattre l’inacceptable et ne se résignera pas devant la libération de la parole raciste et haineuse de l’extrême-droite. 

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