AEFE : Suite à un amendement dangereux, l’UNSA Éducation écrit au ministre Olivier Becht
Le texte va être débattu au Sénat. Il reviendra ensuite devant l’Assemblée Nationale. Si cet amendement devait être maintenu, ce serait la fin de l’AEFE sous sa forme actuelle. Le député souhaite séparer deux missions : d’une part l’organisation du réseau des établissements français de l’étranger, d’autre part la gestion d’établissements.
Cette création d’un « comité de gestion des établissements en gestion directe » est un non-sens. Elle serait en parfaite opposition avec la politique gouvernementale. En séparant les budgets des lycées et de l’Agence, on risquerait de perdre un pilotage global. La « colonne vertébrale » de l’enseignement français de l’étranger serait fortement affaibli. Pour les personnels, la porte serait ouverte à des dérives telles qu’on les connaît dans les établissements partenaires. Les « parents-payeurs » ont déjà montré comme ils savaient parfois respecter les agent·es en particulier. Ce fut le cas lors de déconventionnement comme à Zurich ou Hong Kong. Ce comité viendrait se substituer aux conseils d’établissement. Le conseil d’administration de l’AEFE remplit d’ores et déjà cette fonction de contrôle budgétaire. Il est dangereux de laisser les parents piloter des établissements d’un opérateur public de l’État. Là n’est pas leur rôle.
Pour l’UNSA Éducation, cet amendement issu de la « frustration » de « parents-payeurs » et d’un « contrôleur budgétaire », pour ne pas dire parlementaire, n’a pas lieu d’être. L’UNSA intervient auprès de sénateur·rices et de député·es. Nous exigeons qu’il ne figure plus dans la version définitive du texte de loi.